La Tutelle
Jeanne-Antide Thouret nait à Sancey-Le-Long en 1765. Entrée dans les Ordres en 1787, elle voue sa vie aux malades et aux enfants.
À la suite de la dissolution des couvents en 1793, elle revient à Sancey où, lorsqu’elle n’est pas obligée de se cacher pour échapper à la haine et à la barbarie révolutionnaire, elle se dévoue auprès de ses concitoyens en soignant les malades et en faisant la classe aux enfants. Elle fonde d’ailleurs à Sancey en 1795 une école pour les filles avant de s’exiler en Suisse.
De retour en France, elle ouvre à Besançon en 1799, la communauté des Filles de St Vincent de Paul et créée, un an plus tard, “le bouillon”, la soupe populaire, qu’elle distribue aux plus pauvres. Appelée à Naples en 1810 par Murat, elle y tiendra un couvent-hôpital.
En 1819, elle fait reconnaître la congrégation par le Pape sous le nom de Filles de la Charité sous la protection de Saint Vincent de Paul. L’hostilité de l’archevêque de Besançon à son égard, entraîne la scission des communautés françaises.
Elle revient en France pour réunir sa congrégation mais voit l’archevêque lui refuser l’entrée du couvent. Elle rentre à Naples et y meurt le 24 août 1826.
Un siècle plus tard, la congrégation enfin réunifiée, Jeanne-Antide Thouret est béatifiée le 23 mai 1926 (date retenue pour sa fête) avant d’être canonisée le 14 janvier 1934 par le Pape Pie XI.
La congrégation qu’elle a créée, compte aujourd’hui plus de mille fondations sur quatre continents et œuvre chaque jour pour l’instruction des enfants et le secours aux malades.
Une basilique fut construite entre 1926 et 1934 de style roman-celtique ; elle a un maître-autel de marbre blanc, des colonnes de granit vert. A proximité de la maison natale, une maison d’accueil est dirigée par les religieuses. Enfin, elle donne aujourd’hui son nom à la paroisse de Sancey-Belleherbe, et devient ainsi, la Sainte Patronne de son vallon.
La Congrégation des Sœurs de la Charité de Sainte Jeanne-Antide Thouret est une congrégation religieuse catholique fondée en 1803 en France par Sainte Jeanne-Antide Thouret. Cette congrégation est consacrée à la charité et à l’enseignement, et ses membres sont connues pour leur engagement en faveur des personnes défavorisées et vulnérables, telles que les pauvres, les malades et les personnes âgées.
Les Sœurs de la Charité de Sainte Jeanne-Antide Thouret sont actives dans de nombreux pays à travers le monde et travaillent dans des domaines tels que la santé, l’éducation, la protection de l’enfance et les services sociaux. Elles sont reconnues pour leur dévouement envers les personnes dans le besoin et leur engagement en faveur de la justice sociale et de l’égalité.
La spiritualité de la congrégation se concentre sur l’amour de Dieu et le service aux autres, en suivant l’exemple de Sainte Jeanne-Antide Thouret et en s’efforçant de vivre selon les enseignements de Jésus. Les sœurs s’engagent également à vivre de manière simple et humble, en suivant les principes de la pauvreté, de la chasteté et de l’obéissance.
Historique de l’Institut Valsainte
L’Institut Valsainte se trouve sur un site historique ancien, son histoire est liée à celle de deux saints : Saint Baudile et Sainte Jeanne-Antide Thouret .
Saint Baudile, venu christianiser la région de Nîmes, fut mis à mort, un jour où les païens fêtaient Jupiter, dans une combe qui prit le nom de Val (Vallée) Sainte, au lieu dit “Les Trois Fontaines” : trois sources jaillirent à l’endroit où la tête du Saint tomba et rebondit.
Sa sépulture devint un lieu de pèlerinage pour toute l’Europe.
Sur l’emplacement de l’actuel Institut, une abbaye reçut pour mission de garder les reliques du saint. Ce fut l’abbaye de Saint Baudile, unie à la cathédrale de Nîmes, elle devint Prieuré. Un texte ancien atteste l’existence d’une école annexée au Prieuré dès 806. On peut la considérer comme l’ancêtre de l’établissement actuel.
En 1568, le Prieuré est saccagé par les Calvinistes ; les moines cachent les reliques de Saint Baudile. Elles n’ont pas été retrouvées à ce jour. En 1767, un règlement oblige les religieux à quitter le couvent et ils s’installent rue Rouget de Lisle. D’autres moines Bénédictins s’y installeront plus tard, jusqu’en 1905 (loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat).
La communauté des Soeurs de la Charité de Besançon connaît une expansion remarquable sur tous les continents : Europe, Asie dès 1904, Afrique en 1909, Amérique en 1932.
Venues à Nîmes à la demande de l’évêque, les Soeurs de la Charité de Besançon avaient ouvert une école dans la rue de la Faïence dès 1856. La loi sur la fermeture des écoles religieuses oblige le pensionnat à fermer en juillet 1907. Monseigneur Chapot et Soeur Marie Osmann, qui gouvernait cet établissement depuis 14 ans, obtinrent l’achat d’une maison, au 51 rue de la Biche.
Cette même maison, qui avait abrité les moines bénédictins, gardiens des reliques de Saint Baudile, va abriter le “pensionnat de jeunes filles” dès octobre 1907. Pendant la guerre de 1939-1945, le pensionnat est réquisitionné par l’armée et devient hôpital militaire. En 1944, il souffre des bombardements . Les années 1970 voient la fermeture de l’internat, l’arrivée de la mixité, le départ des soeurs et le passage de la direction à des laïcs… C’est la naissance, sous leur forme actuelle, de l’Ecole et du Collège de la Valsainte, qui ont fêté le centenaire de l’établissement en mai 2008.
Cet évènement a également été marqué par un agrandissement et une rénovation importante du bâtiment principal du collège.
« Considérons tous ces élèves comme des dépôts sacrés que le Ciel nous confie et comme des talents qu’il met entre nos mains pour les faire valoir. »